Trois prisonniers en pleine montagne, qui à la suite d’un accident se retrouvent libres. Une chose les unit, outre la nécessité de survivre : ils ont perdu la mémoire. Ils vont donc tenter de faire face à l’adversité tout en essayant de découvrir leur identité. A l’origine, une campagne de jeu de rôles jouée par l’auteur.
Situé dans un monde de fantasy plutôt réaliste, avec un soupçon de magie tout de même, Gabriel Katz s’amuse à en malmener les codes. Le grand gaillard est-il vraiment le puissant barbare de la bande? Le style est très fluide, sans amphigouris, mais n’en témoigne pas moins d’une réflexion sur les relations humaines et sur la place des gens dans les sociétés. Le portrait dressé des puissants n’est d’ailleurs pas vraiment à leur avantage. Gabriel Katz ayant travaillé comme nègre, peut-être s’inspire-t-il de son expérience.
Des romans à dimension humaine. Même le pauvre paysan qui va se faire massacrer par les méchants cruels a droit à sa tribune. Gabriel Katz sait donner des couleurs à ses êtres de papier. La trilogie est principalement portée par le suspense et l’humour, les coups de théâtre nous font tourner page après page. Malgré un troisième tome un peu décevant, trop pépère là où l’on attendait une accélération du tempo et qui joue la carte du burlesque (peut-être l’auteur a-t-il manqué de temps pour préparer un final digne de ce nom?), il s’agit tout de même d’une série fort sympathique. D’ailleurs récemment couronnée du prix des Imaginales.
Le Puits des Mémoires, Tome 1, La Traque, Ed. Scrinéo, 400 pages.
Le Puits des Mémoires, Tome 2, Le Fils de la Lune, Ed. Scrinéo, 400 pages.
Le Puits des Mémoires, Tome 3, Les Terres de Cristal, Ed. Scrinéo, 330 pages.
PS: Merci à Dawn pour m’avoir permis de terminer la série.